Le soleil était à peine levé lorsque je me levai ce matin là. Avec l'arrivée de l'hiver, l'astre du jour prenait de plus en plus de temps pour se lever, afin de disparaitre le plus vite possible. Unne légère brume recouvrait le camp de l'ombre. J'entrepris de m'étirer pour chasser les dernières traces de sommeil de mon corps. D'abord, il fallait que j'aille chasser. Ensuite, un peu d'entrainement, si je pouvais. Je vis alors Esprit Sauvage, mon lieutenant. Peut-être avait-il du travail à me donner, comme une patrouille ou alors accompagner la guérisseuse refaire de pleins de plants médicinales. Ou encore bien d'autres tâches diverses et variées. De toute évidence, je m'approchai de lui, à l'écoute de ses demandes.

-Bien le bonjour, Esprit Sauvage. Je pensais partir chasser mais avant, je voulais te demander si tu avais une tâche importante à me faire faire, car je risque de prendre du temps.

Au lieu de ça, il décida de m'accompagner chasser, ce que je ne refusa pas, évidement. Après tout, pourquoi pas ? Ben que je sois plutôt un solitaire, je ne détestai pas particulièrement la compagnie, si elle n'était pas épuisante, énervante ou je ne sais quoi. Autrement dit, tout allait bien si son apprenti ne venait pas. Bon, je sais, ce n'était pas sympa mais que voulez vous ? Qui a dit que j'étais gentil.
Tous les deux, nous primes la route en direction des quatres chênes. Avec la saison des feuilles mortes qui devenait bien présente, les alentours du camp de l'ombre n'était pas des plus giboyeux. De ce fait, le point de rassemblement des clans lors des assemblées était un bien meilleur endroit de chasse. Bon, par contre, on pouvait rencontrer d'autres chats d'un autre clan, mais j'espérais que mon air sévère les empêchera d'approcher. Mysanthrope ? Non, pas du tout. Nous étions arrivés sur place, tout en guettant le moindre rongeur ou volatile. Puis, je repérai un campagnol en train de grignoter une graine, bien en vue entre les brisn d'herbes. Tout doucement, je m'approchai de la proie à pas feutrés avant de lui sauter dessus et la tuer en un coup de griffe. La bête n'avait même pas eu le temps de crier. Soudain, j'entendis un craquement plus fort, qui ne correspondait pas à celui du gibier. Vraisemblablement un chat. Je regardai autour de moi, cherchant Esprit Sauvage des yeux. Mais le bruit ne venait pas de sa direction. Il y avait forcément un autre chat. J'enterrai vite fait ma proie et approcha de là où venait l'intru. Je sentis alors l'odeur du clan de la Rivière. Il manquait plus que ça ! J'avertis de la présence d'un autre chat à mon lieutenant d'un battement de queue, bien que je doute qu'il ne l'ait pas remarqué. Puis, d'une voix autoritaire, je dis :

-Qui est là ?

Je n'aimais pas qu'on m'espionner, même si ce n'était pas mon territoire et que ce chat avait autant le droit d'être là que moi. Je n'aimais décidement pas la compagnie dun autre clan.